(AOF) - Alors que l’absentéisme maladie retrouve son niveau de 2021, après une hausse exceptionnelle en 2022, l’écart se comble entre les grandes entreprises, qui voient leur absentéisme diminuer, et les petites entreprises, jusqu’alors davantage épargnées par ce phénomène, et dont les arrêts maladie sont en augmentation. C'est ce qu'il ressort de la neuvième édition du baromètre absentéisme de Malakoff Humanis.
42% des salariés se sont vu prescrire au moins un arrêt maladie durant l'année 2023, soit 8 points de moins que l'année précédente dont le taux était exceptionnellement élevé.
Les entreprises de moins de 10 salariés enregistrent la plus forte progression de leur absentéisme passant de 30% en 2021 à 40% en 2023, alors que les entreprises de plus de 1000 salariés enregistrent la baisse la plus importante passant de 49% en 2021 à 33% en 2023.
2023 marquerait ainsi le véritable début de la période post-Covid. En 2019 et 2020, les confinements avaient entraîné une forte chute de l'absentéisme : cessation d'activité pour de nombreux salariés, confinements et gestes barrières ayant eu pour conséquence une baisse des maladies dites ordinaires.
En 2022, le retour au travail, le relâchement des gestes barrière, et la vague Omicron expliquaient en partie un pic exceptionnel de l'absentéisme, peut-être également accru par un report de soins post-Covid.
2023 serait une sorte de "retour à la normal" sachant que durant la période 2015-2020, l'absentéisme maladie se situait en moyenne autour de 40%, un niveau relativement stable mais qui n'en demeure pas moins élevé et auquel 2023 ne fait pas exception.